A Government Technology Manifesto

Technology shapes every facet of Canadian life. But will it hurt or help us? Most discussions take a hard line: Technological advancement is either demonized as a job-stealing, privacy-violating terror; or beatified as a panacea come to rescue us from our worst selves.

But there’s a middle ground—a way forward that shapes technology to benefit us, building the kind of society we want atop it. With proper stewardship, technology can make all lives better. In the immediate future, it can streamline the way countries govern today, improving antiquated processes and updating how citizens and the government interact at every level. In the long term, we can reimagine what’s possible for nations, anticipating pitfalls while putting the best innovations to work.

Rather than sitting idly by and letting the future happen to us, let us shape it to our better selves.

 

Le iPhone est âgé d’à peine dix ans. La connectivité numérique s’est emparée de nos vies à la vitesse d’un feu de forêt, installant de petits écrans partout dans notre quotidien. Cela nous offre une occasion unique d’améliorer — et même de repenser — la manière dont le gouvernement fonctionne.

Ça ne veut pas dire que la technologie est une panacée. C’est plutôt le contraire : Sans encadrement approprié, l’accès devient exclusion; les algorithmes se transforment en préjudices; la normalisation devient un monopole.

FWD50 explore cette transition, en combinant élaboration de politiques, technologie, éthique et invention. Plutôt qu’un salon commercial centré sur les exposants, nous sommes une plateforme de discussion et d’exploration. Nous encourageons le dialogue entre ceux et celles qui innovent dans les secteurs public et privé, rassemblant citoyen-ne-s, entreprises, politicien-ne-s, technologues, fonctionnaires et experts externes de partout dans le monde.

Mais FWD50 est bien plus qu’un événement. C’est une conversation entre les secteurs public et privé à propos de ce que nous pouvons être lorsque nous orientons les progrès vers le meilleur de nous-mêmes. Comme nous l’a fait remarquer un participant : « FWD50 est une occasion de travailler sur mon emploi — et de me demander pourquoi je fais ce travail, et si cette raison évolue — plutôt qu’à mon emploi.»

Ensemble, nous utilisons la technologie pour bâtir l’avenir tel que nous le souhaitons.

Nous avons des opinions fermes à ce sujet. Pour que le gouvernement numérique fonctionne, il doit :

Simplifier le présent, imaginer l’avenir

Comment nous pouvons simplifier le gouvernement d’aujourd’hui en obtenant des victoires faciles — changements aux politiques et processus pouvant se produire en 50 jours — tout en demeurant conscient d’une vision à plus long terme qui tienne compte du type de pays dans lequel nous voulons vivre dans 50 ans.

Simplifier le présent

Dans presque chaque interaction entre un-e citoyen-ne et un gouvernement, la technologie peut améliorer l’efficacité et l’efficience de l’interaction. Nous avons vu de quelle manière des interfaces simples — Craigslist, Facebook, AirBnB, Wikipedia, Uber — peuvent créer une industrie complète dans le secteur des ventes, de l’édition, du logement, du partage des connaissances ou des transports, sans réels actifs. La bonne interface peut créer une potentiel incroyable, à l’échelle, et ce très rapidement.

Pourtant, les gouvernements n’ont toujours pas accès à plusieurs de ces interfaces. En voici quatre exemples :

  1. Pensez aux étapes nécessaires pour signaler une fraude au gouvernement fédéral; malgré la possibilité de rester anonyme à titre de signalant-e de fraude, l’utilisateur ou l’utilisatrice doit se soumettre à un long processus de création de compte GCKey qui, en soi, comporte plusieurs pratiques de sécurité fondamentalement mauvaises.
  2. Réaliser que 70 % des enquêtes en matière d’immigration sont simplement celles de demandeurs/demandeuses demandant une mise à jour sur le statut de leur dossier. Ce type de requête devrait toucher précisément une personne — le/la demandeur/demandeuse.
  3. Pour obtenir une carte OHIP, vous devez présenter une preuve de location. Le bureau de service n’accepte pas de copies; il faut présenter le bail original. Mais si le propriétaire utilise Docusign pour rédiger ses contrats de location, il n’existe aucune manière de présenter le formulaire original. Les processus bureaucratiques doivent suivre la cadence des innovations du secteur de la consommation comme les signatures numériques, la photographie omniprésente, l’authentification à deux facteurs des mots de passe sur appareils mobiles, etc.
  4. Voir comment les processus bureaucratiques peuvent être simplifiés lorsqu’ils sont combinés avec des outils de navigation assistée tels les agents conversationnels. Botler.ai, une startup de Montréal, aide les candidat-e-s à l’immigration à naviguer au travers du processus de demande d’immigration. Ce modèle convient bien à tout processus avec un grand nombre de résultats possibles, conditionnels à plusieurs facteurs comme le contexte, la documentation et les réponses au questionnaire.

Le verger numérique déborde de solutions faciles, et nous devons identifier les possibilités visant à produire des gains rapides à l’échelle nationale qui ne sont pas que bénéfiques, mais qui enchantent également les citoyen-ne-s.

Imaginer l’avenir

Lorsque nous abordons les problèmes d’aujourd’hui, nous devons aussi garder en tête notre avenir à l’évolution rapide. Considérons, par exemple, la ville de Newmarket. Elle détient une ambitieuse stratégie numérique et une adepte de la technologie des villes intelligentes. Pourtant, les préoccupations de la ville sont plus ordinaires, puisqu’elle doit traiter avec des enjeux comme les espaces de stationnement :

  • Les commerçant-e-s considèrent qu’il n’y a pas suffisamment de stationnement au centre-ville et réclament une structure de stationnement.
  • De l’autre côté, les urbanistes qui réfléchissent aux répercussions des voitures sans chauffeur, se préoccupent du fait que de tels investissements deviendront inutiles lorsque les voitures se stationneront seules, ou en raison de la combinaison changeante d’options de transport collectif qui émergeront dans les prochaines années.
  • Résultat, ces personnes se demandent si les applications qui identifient, pour les citoyen-ne-s, les espaces de stationnement disponibles, peuvent résoudre le problème — facilitant le stationnement et luttant contre les objections des commerçant-e-s avec des données concrètes.

Il s’agit d’un dilemme courant lorsque vient le temps d’anticiper l’avenir.

À la fin des années 1800, les plus grandes villes du monde étaient envahies par le fumier de cheval. On comptait 50 000 chevaux à Londres et 100 000 à New York qui faisaient qu’on retrouvait dans les rues des millions de livres de fumier, d’urine, ainsi que des carcasses. En 1894, Le Times of London prédisait que “dans 50 ans, toutes les rues de Londres seraient ensevelies sous neuf pieds de fumier.” Lors de la première conférence internationale d’urbanisme tenue à New York, les participant-e-s n’arrivaient pas à s’entendre sur aucune solution.

Évidemment, déjà en 1912, les chevaux avaient été remplacés par les voitures, et le problème s’est réglé de lui-même.

À une époque caractérisée par des progrès numérique sans précédent, par une technologie de mauvaise qualité et où une population connectée est la norme, nous ne devons pas perdre le cap de l’avenir. Nous devons nous rappeler comment la technologie peut fondamentalement altérer les politiques ou rendre les préoccupations actuelles futiles.

FWD50 est un forum qui cherche à trouver l’équilibre entre pragmatisme et possibilités. Nous ferons la distinction entre les problèmes récurrents et les enjeux temporaires, en s’appuyant sur les premiers principes de la société que nous désirons préserver et améliorer.

Tout peut être discuté

L’Amérique du Nord accuse un certain retard en matière de paiements numériques puisqu’elle a été la première à introduire les cartes de crédit.

C’est un truisme de l’innovation de penser qu’un succès précoce se traduit invariablement par l’adoption de la première solution, laissant les autres vous dépasser. La Chine n’avait pas accès au Web; pourtant, elle est chef de file mondiale des applications et modes de paiements mobiles. L’Afrique n’avait pas accès à une infrastructure de télécommunications câblées, elle est donc en mesure de déployer aujourd’hui une infrastructure sans fil. Si un nouveau pays souhaitait créer un système d’alimentation électrique, il risquerait d’éviter le réseau central pour adopter la technologie des capteurs solaires de toiture. Le problème est simple : Nous considérons les coûts non récupérables lorsque nous évaluons les avantages futurs, même s’il est dangereux de le faire.

C’est une des nombreuses raisons pour lesquelles les gouvernements et la loi sont souvent à la traîne en matière de technologie. La nature d’un modèle de droit commun — selon lequel le monde réel doit exister avant de pouvoir légiférer à son propos — est un autre facteur.

Le retard technique du gouvernement a pourtant des conséquences importantes et imprévues. Les entrepreneurs s’empressent de répondre aux besoins des consommateurs et des consommatrices qui ne sont pas comblés par le gouvernement, ce qui empêche le gouvernement de développer une solution désirable.

Les logiciels de production des déclarations de revenus en sont d’excellents exemples. Des entreprises génèrent des milliards de dollars grâce à des logiciels d’impôt dont l’objectif est de simplifier le processus de production des déclarations. Cela retire aussi de la pression sur les organismes gouvernementaux en matière d’amélioration des processus de préparation des déclarations de revenus — et les lobbyistes du côté des fournisseurs n’ont pas intérêt à simplifier le code fiscal. Le gouvernement devrait-il rendre la préparation des déclarations de revenus aussi simple que possible, même si cela signifie être en concurrence avec des entreprises comme Turbotax?

Un débat similaire se déroule autour des services comme Twitter (utiles au monde comme source de nouvelles et comme moyens de diffuser le discours public, mais peut-être financièrement instables.) The Atlantic a récemment plaidé en faveur d’une version de Facebook financée par les contribuables, argumentant que des médias sociaux publics doivent exister pour contrer les bulles hermétiquement fermées qui polarisent les électrices et électeurs de droite.

Au cours des prochaines années, ce type d’expropriation logicielle sera de plus en plus courant. Les instructions relatives au transit de Google sont une bénédiction pour les municipalités qui ne peuvent créer leurs propres applications, rendant le transport public plus accessible que jamais. Mais que se passerait-il si Google décidait d’imposer des coûts d’utilisation?

Alors que nous redéfinissons le rôle de la technologie dans la relation entre les citoyen-ne-s et leur gouvernement, nous devrons naturellement répondre à la question à savoir quelles plateformes numériques du secteur privé deviendront publiques, malgré le fait que ces discussions seront inconfortables et politiquement volatiles.

De petites idées avec de grandes conséquences

Le gouvernement dispose d’une attention et d’une volonté limitées face à la mise en œuvre des changements technologiques. Pour mieux utiliser nos ressources, nous devons adopter des changements simples qui auront des conséquences bénéfiques vastes.

Un des objectifs de FWD50 est d’identifier ces petites idées qui ont des répercussions surdimensionnées. De par leur nature, elles doivent être simples et être facilement communiquées : Par exemple, recueillir des données une seule fois.

Le gouvernement estonien a mis en œuvre une politique simple qui a eu de profondes répercussions. En rendant illégal pour le gouvernement de collecter un élément de données sur un-e citoyen-ne à plus d’une reprise, les organismes gouvernementaux doivent mettre en œuvre des échanges de données sécurisés et uniformes. La préparation des déclarations de revenus a aussi été simplifiée, parce que le gouvernement ne peut demander à ses citoyen-ne-s combien ils ont gagné — il le sait déjà grâce aux talons de paie de l’employeur. Résultat, le citoyen estonien moyen produit ses déclarations en moins de 20 minutes.

Afin de se concentrer sur des résultats livrables et spécifiques, FWD50 se concentrera sur des recommandations d’améliorations parfois audacieuses, souvent contre-intuitives et même subversives. Il s’agira d’initiatives grâce auxquelles des changements ciblés et simples produisent une vaste gamme d’avantages pour le plus grand nombre de partenaires.

Pour tous

Le philosophe John Rawls a proposé un exercice mental pour définir la société la plus juste qui soit. À l’aide du voile d’ignorance, Rawls suggère que si nous devions créer une société, nous devrions le faire sachant qui nous deviendrons dans la société ainsi créée. Si, par exemple, la moitié de la société était composée d’esclaves, nous aurions 50 % de chances d’être des esclaves une fois le monde créé.

En d’autres mots, au préalable, « personne ne connaît sa place dans la société, sa classe sociale ou son statut social; ni sa chance dans la répartition des atouts naturels et des capacités, son intelligence et sa force, etc. »

Nous devrions adopter ce modèle lorsque nous considérons les répercussions des technologies dans la société canadienne et comment les régir. La technologie est répandue, mais elle n’est pas universelle. Les rôles et les droits des personnes handicapées, du multilinguisme, des populations autochtones et autres aspects du paysage canadien doivent être inclus dans tout avenir numérique.

Cela signifie non seulement assurer l’accessibilité aux ressources, mais aussi être conscient-e des conséquences imprévues — par exemple, les algorithmes prédictifs qui réduisent les crimes peuvent aussi marginaliser des populations; une formule qui détermine qui obtient de l’aide sociale peut échouer lorsque vient le temps d’inclure des facteurs comme la santé mentale ou l’infirmité pendant l’enfance.

Le gouvernement en tant que plateforme

Un des principes de FWD50 est que le gouvernement n’est pas qu’une institution, il est aussi une plateforme qui peut offrir une meilleure coordination. Les gouvernements nous donnent accès à nos données en ligne de manière simple, nous informant activement à savoir quand et comment elles sont utilisées, et ils nous procurent des façons sécuritaires de gérer notre identité et de nous fédérer avec des applications pratiques et d’autres organisations.

Prenez en compte ces trois exemples :

Accès à nos sosies numériques

Les gouvernements sont traditionnellement les gardiens de nos données les plus importantes — de notre historique médical en passant par notre dossier criminel, scolaire, nos accréditations, et enfin nos revenus. Pourtant, au cours des dernières années, la science des données et l’omniprésence des algorithmes ont fait que les entreprises, et non les gouvernements, en savent plus sur nous.

De nos jours, les propriétés en ligne recueillent des centaines de faits à propos de chaque visiteur. Elles obtiennent par inférence des détails sur nos goûts musicaux, notre sexe, nos revenus, notre risque de crédit et bien plus, reliant nos ‘j’aime’, nos clics, nos boîtes de réception de courriels et nos réponses à différents quiz pour créer une courtepointe numérique qui reflète ce que nous sommes. L’accroissement des grandes bases de données a changé la donne. Nous ne trouvons plus un suspect pour ensuite recueillir des données sur lui; nous recueillons des données et trouvons ensuite des suspects.

Pour plusieurs, cela semble fondamentalement et moralement inacceptable. À moins d’avoir de bonnes raisons de faire autrement — par exemple, lorsqu’une personne est sous enquête criminelle — les données de tout-e citoyen-ne devraient être à sa disposition, en formats sécurisés. Dans le même ordre d’idées, une personne qui examine sa vie complète sur Facebook réalisera très vite que de ne pas pouvoir faire la même chose avec ses données gouvernementales est inacceptable.

À cet égard, en tant que nation, nous pouvons agir de manière proactive. D’ici une décennie, la chronologie numérique sera le modèle dominant pour gérer nos vies, en ligne et hors ligne. Notre boîte de réception est déjà le résumé de notre vie, débordant de reçus de billets d’avion, d’achats sur Amazon, d’invitations au calendrier et de paiements de factures.

Nous trouverons un moyen de partager correctement les renseignements avec les citoyen-ne-s pour que personne d’autre qu’eux et elles n’en sachent autant sur eux et elles. C’est un des fondements du gouvernement en tant que plateforme. Lorsque nous aurons confiance en ces plateformes, nous pourrons accélérer radicalement la prestation des services grâce à elles, réduisant ainsi les coûts tout en améliorant l’accessibilité.

Un agent pour notre individualité numérique

La transparence est une bonne chose. Mais il existe une vaste différence entre rendre des données disponibles et dire à une personne que les données sont utilisées. Par exemple, les cotes de crédit sont à la disposition de la plupart des consommateurs et consommatrices, mais peu les consultent. Les institutions bancaires informent maintenant leurs client-e-s lorsque leur cote de crédit a changé, ce qui facilite l’identification de comportements frauduleux ou de changements d’habitudes nocifs.

Nous pouvons adopter une approche similaire en matière de transparence des données. Si les données du gouvernement sont consultées — par le secteur privé ou public — le ou la citoyen-ne doit le savoir. Auparavant, c’était impossible, mais c’est désormais une pratique courante sur les plateformes en ligne : cela se produit chaque fois que Facebook vous notifie qu’une personne vous a mentionné dans une publication.

À une époque caractérisée par les infrastructures de communications bidirectionnelles, l’information passive ne suffit plus. Les citoyen-ne-s s’attendent à être informé-e-s de ce qui est important pour eux et elles. Le gouvernement en tant que plateforme propose non seulement un accès de confiance et des renseignements exacts à propos d’une personne, il lui donne aussi les outils et notifications nécessaires pour être un-e participant-e actif/active dans la façon dont ses données sont utilisées.

Une clé sûre d’accès à la technologie

Lorsqu’un-e utilisateur/utilisatrice se connecte à un site web, il utilise habituellement une combinaison de nom d’utilisateur ou d’adresse de courriel et de mot de passe. Dans certains cas, une authentification à deux facteurs est utilisée. Mais une personne peut aussi se connecter grâce à l’authentification d’une importante propriété en ligne comme Google, Facebook ou Twitter.

Ce processus de connexion, s’appuyant sur l’Open Authentication Protocol (OAUTH) ou protocole d’authentification ouvert, donne aussi accès à certaines permissions sur a plateforme d’authentification : publier sur un flux Twitter; voir le graphique social d’un-e utilisateur/utilisatrice de Facebook; lire les courriels archivés dans GMail; etc. C’est dans l’intérêt des importantes propriétés Internet de le faire, parce qu’elles obtiennent une visibilité supplémentaire auprès des visiteurs et visiteuses du site et de leurs activités.

On ne peut s’empêcher de se demander : Pourquoi le gouvernement canadien n’utilise-t-il pas d’OAUTH? Il existe déjà un outil canadien d’identification en ligne (CléGC, qui exige des Canadien-ne-s qu’ils et elles créent un compte pour utiliser plusieurs applications en ligne au sein du gouvernement, comme celle permettant de signaler une fraude.) Les améliorer pour intégrer la technologie OAUTH aurait d’importants avantages :

Avoir une OAUTH qui peut être utilisée pour authentifier plutôt que d’utiliser un mot de passe améliorerait grandement la sécurité de plusieurs Canadien-ne-s, tout particulièrement les enfants et les personnes âgées, puisque le gouvernement détiendrait une méthode solide d’application d’un comportement de sécurité sûr.

Contrairement aux intérêts privés une OAUTH fédérale ne procurerait pas l’authentification pour des motivations commerciales.

Les programmes gouvernementaux destinés aux citoyen-ne-s, comme Code for Canada, pourraient utiliser OAUTH pour permettre aux Canadien-ne-s de connecter des applications à leurs renseignements gouvernementaux, selon les contrôles mis à leur disposition par l’utilisateur ou l’utilisatrice — et supprimer cet accès en tout temps — de la même manière qu’un-e utilisateur/utilisatrice de Google peut donner l’accès d’une application à un calendrier pour ensuite le lui retirer.

La réflexion de FWD50 face au contenu

Les défis modernes sont légion : Recueillir la volonté de ses citoyen-ne-s; inclure les populations marginalisées; prévenir la criminalité; réglementer les ressources rares comme les soins de santé, les aliments ou l’énergie; équilibrer aide sociale et incitations; la taxation; et bien plus. La technologie change presque tous ces défis d’une manière ou de l’autre, de la prévention policière à l’agriculture verticale, en passant par la télémédecine robotisée. Et les inventeurs et inventeuses, les startups et les grandes entreprises travaillent à la résolution de la plupart de ces problèmes.

Nous sommes aussi conscients de la tension inhérente à la démocratie constitutionnelle : La constitution protège les droits de l’individu, et la démocratie défend la volonté de la majorité. La technologie a délogé plusieurs normes de la société, forçant le populisme et les intérêts spéciaux à renégocier leurs fins face à la fenêtre d’Overton. Nous nous efforçons d’équilibrer cela dans le choix de nos conférencières et conférenciers, dans nos écrits, et dans notre manière de réfléchir aux problèmes et aux promesses de la technologie.

La technologie s’applique à tous les aspects de la société; résultat, la gamme potentielle de sujets est très vaste. FWD50 se concentre sur le gouvernement numérique, et sur le rôle de la technologie dans le secteur public. Nous observons tout cela à travers la lentille de la technologie gouvernementale. C’est-à-dire que nous demanderons toujours : « En quoi ce sujet touche-t-il l’ensemble des Canadien-ne-s et comment la technologie peut-elle autonomiser le gouvernement afin qu’il fasse mieux? »

L’autre dimension du contenu est le temps. Chaque séance FWD50 pose les questions suivantes :

  • Quelle politiques et procédures peuvent-elles être changées en 50 jours? Nous ne prétendons pas que la culture peut changer en une journée, mais un objectif à court terme permet de se concentrer sur des gains rapides, mais aussi sur une acquisition et un déploiement rapides.
  • Quelles plateformes peuvent être élaborées en 50 mois (plus ou moins en un mandat électoral)? Les initiatives technologiques peuvent être élaborées en beaucoup moins de 50 mois grâce à des approches de développement agiles, de l’informatique nuagique, un déploiement continu et d’autres innovations en matière de TI. Mais pour qu’une plateforme soit une réussite, elle doit permettre des fonctions supérieures qui prennent du temps à développer.
  • À quoi pouvons-nous aspirer dans 50 ans? C’est ici que nous jetons un coup d’œil aux initiatives ambitieuses : Que pourrait devenir une médecine socialisée dans 50 ans? Est-ce que notre capacité à tout diagnostiquer signifie que nous traiterons les maladies qui ne peuvent nous tuer? Si nous pouvons télécharger de la conscience dans une machine, qui paiera?

Créer une conversation à propos de l’avenir

FWD50 est un mouvement qui vise à amener à l’avant-plan une discussion à propos du meilleur de nous-mêmes, et à proposer des décisions concrètes et des plans spécifiques pour y arriver. À cette fin, nous réunissons des expert-e-s de partout dans le monde pour aborder des problèmes parmi les plus complexes de la société, et montrons aux secteurs public et privé ce qu’il est possible de faire grâce à la technologie moderne. Nous aurons réussi lorsque nous aurons créé un meilleur avenir pour toutes et pour tous.

Footnotes

1. A chatbot is a user interface that employs conversational back-and-forth interaction with a user towards a particular goal, such as troubleshooting a problem or filling out an invoice. While often conflated with Artificial Intelligence, a chatbot can simply be a set of canned responses.

2. The philosopher Gottfried Leibnitz was once asked why—if God was good—was there evil in the world. His reply is known as the Best Of All Possible Worlds argument. Part of his argument relies on the idea that if there is evil, it produces more good; in a world without evil, for example, there can be no heroism, no bravery, and no courage. Another way to interpret this is that the best of all possible worlds is the one in which the fewest starting conditions lead to the most possible outcomes.